Opérationnel depuis 2018 dans certains pays et depuis fin 2020 en France, le réseau 5G est aujourd’hui dans sa phase de démarrage. D’ici quatre ans, ses capacités seront encore décuplées. Vous savez pourquoi ?
Selon le dernier rapport d’Ericsson publié en juin 2021, le monde compte chaque jour 1 million de nouveaux abonnés à la 5G. Si bien que, selon ce même rapport, nous devrions être autour des 580 millions d’abonnés fin décembre, Américains, Chinois et Coréens en tête (tout va décidément plus vite en 5G) !
Les prévisions de l’équipementier précisent que la 5G devrait mettre deux ans de moins que la 4G à être adoptée par un milliard d’individus. Son déploiement va crescendo et ses performances devraient vite convaincre les particuliers et les professionnels. Notons qu’en Europe, le rythme se fait un peu plus lent : on comptait en fin 2020, huit millions d’abonnés à la 5G.
Coup de boost pour la 5G en France ?
Les opérateurs et le gouvernement français y croient. Pendant que les uns déploient les antennes et le réseau, les autres investissent en monnaie sonnante et trébuchante. C’est ainsi que des budgets ont été annoncés dans le cadre du plan de France Relance en juillet 2021.
480 millions d’euros vont être investis d’ici 2022 dans des projets 5G contribuant à la compétitivité de l’industrie française. On parle même de 735 millions d’euros d’ici 2025. Comme le précise Agnès Pannier-Runacher[1], ministre déléguée chargée de l’Industrie, “La 5G est un pilier de l’industrie 4.0 et de l’usine du futur : la mobilisation de nos industriels autour de la 5G et de ses usages est clef pour la compétitivité de notre pays et représente une véritable opportunité pour créer des emplois pérennes dans nos territoires.”
Et 2025 n’est certainement pas une date prise au hasard. Car la technologie va nécessiter encore quelques années pour atteindre ses capacités maximales. Mais c’est presque demain !
5G en 2020 VS 5G en 2025
Depuis son lancement, la 5G fonctionne avec de nouvelles antennes qui se déploient peu à peu sur tout le territoire. Selon la stratégie employée par les opérateurs, celles-ci émettent sur des ondes basses, hautes ou très hautes fréquences. L’objectif : couvrir plus ou moins d’espace selon la hauteur des fréquences et optimiser les débits.
Mais pour le moment, tous les cœurs de réseaux sont encore en 4G. On dit que la 5G est une technologie non standalone (qui ne peut pas exister seule) car elle dépend encore du réseau de 4e génération.
La différence en 2025 ? La 5G s’appuiera sur son propre cœur de réseau de cinquième génération. Concrètement, cela veut dire des capacités encore décuplées grâce à ses spécificités par rapport à la 4G. Le slicing notamment (technologie qui découpe le réseau en tranches) va permettre de réserver des voies pour certains usages. Ceci garantira aux applications les plus critiques, et désignées comme prioritaires, une fiabilité sans conteste.
Du côté des experts de la 5G, tous désignent 2025 comme l’année de l’avènement de l’IoT massif. La connectivité sera partout, avec des millions et des millions d’objets connectés.
La 5G interviendra dans tous les usages de machine learning, de pilotage ou encore de commande et d’analyse à distance… Transports, bâtiments, infrastructures, industries, médecine : autant de secteurs qui risquent d’être bouleversés par le tout connecté. De quoi donner le vertige… et tellement d’opportunités !
5G : le calendrier pour la France
- Fin 2021 : Couverture nationale en 5G (soit un peu plus de la moitié du territoire)
- 2022 : Poursuite du déploiement et stabilisation du réseau
- 2023 : Mise en place des cœurs de réseau 5G
- 2024 : Poursuite des déploiements et activation des nouvelles fonctionnalités de la 5G avec son propre cœur
- 2025 : IoT massif et développement de la 5G millimétrique sur des fréquences très élevées pour permettre de plus gros débits encore
Vous l’aurez compris, il est difficile aujourd’hui de se rendre parfaitement compte de ce qu’apportera la 5G au quotidien des entreprises et des industries. Mais une chose est sûre, elles l’anticipent déjà et travaillent avec les experts pour imaginer l’avenir.
Comment ces nouveaux usages répondront-ils à leurs besoins ? Comment pourront-ils augmenter leur performance et rationaliser les processus ? Mais aussi apporter du confort et une expérience utilisateur bien plus qualitative ? Réponses dans quelques années…
[1]https://www.usine-digitale.fr/editorial/le-gouvernement-veut-soutenir-des-projets-5g-industriels-a-hauteur-de-480-millions-d-euros-d-ici-2022.N1119329