A compter du 15 juin c’est la fin du Roaming en Europe, les communications et l’envoi de SMS se feront depuis n’importe quel pays d’Europe réglementaire au prix d’une communication nationale. Un dispositif qui vaut pour les 28 pays de l’Union Européenne, les DOM, la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande et s’applique également au forfait Data.
Idée Reçue N°1
Avec la fin du Roaming, l’entreprise va faire des économies.
VRAI
Désormais, lorsque vos collaborateurs se déplaceront en Europe, leurs communications et la consommation de leur forfait data, ne feront plus l’objet d’une surfacturation de la part des opérateurs.
« Mécaniquement, cela conduit à des économies d’échelles importantes notamment dans le cas d’une flotte mobile d’entreprise », explique Julien Gauchet.
Toutefois, confie-t-il, « il convient de rester vigilant car certaines destinations telles que la Suisse, la principauté d’Andorre ou encore les Iles Féroé ne sont pas directement concernées par la décision de l’Union Européenne ».
Idée Reçue N°2
La fin du Roaming met tous les opérateurs à égalité
FAUX
« Tous les opérateurs n’ont pas les mêmes politiques concernant les pays qui sont exclus de la décision de la Commission Européennes. Par ailleurs, souligne l’observateur, « si les économies sont réelles pour l’entreprise, il ne faut pas perdre de vue que pour les opérateurs, le coût du roaming reste bien réel ».
En effet, en moyenne le coût d’une communication ou d’un Giga Octet de données à l’étranger est sept fois supérieur au tarif national. « Dès lors tous les opérateurs n’auront pas forcément les mêmes stratégies commerciales ! ».
Idée Reçue N°3
Les mauvaises surprises sur les factures, c’est fini !
VRAI
Puisque les surfacturations liées au roaming en Europe ne sont désormais plus possibles, il ne peut plus y avoir de dérapages sur les factures associées à votre flotte mobile. Toutefois, les gestionnaires de flotte doivent demeurer vigilants !
« En effet, si le collaborateur fait usage de son smartphone depuis une destination européenne non concernée par la décision de la commission et non prise en compte dans l’abonnement, des déconvenues sont encore possibles ! », analyse Julien Gauchet.
Idée Reçue N°4
La fin du roaming conduit à une baisse du tarif des communications internationales
FAUX
Attention aux amalgames ! Si le roaming et les appels depuis l’étranger sont désormais possibles au prix d’une communication nationale, les communications vers l’international émises depuis la France, peuvent toujours faire l’objet d’une facturation différente.
« Une fois encore, la vigilance par rapport aux conditions contractuelles offertes par l’opérateur sont déterminantes », précise Julien Gauchet.
Idée Reçue N°5
Il est possible de souscrire des abonnements dans un pays où les forfaits sont moins chers et faire jouer la concurrence
FAUX
Le législateur a tout prévu et la notion de « fair use » (usage honnête) a été intégrée à l’accord. La Commission Européenne considère ainsi comme usage abusif un abonnement qui serait utilisé durant 4 mois consécutifs hors du pays de souscription et dont la consommation serait supérieure à l’étranger par rapport au pays d’origine. Cela évite qu’un utilisateur souscrive un abonnement mobile en France où les tarifs sont avantageux pour l’utiliser depuis un autre pays Européen, par exemple.
« Toutefois, les entreprises françaises dont les collaborateurs travaillent sur des zones frontalières ne sont évidemment pas concernés par cette disposition qui les pénaliserait considérablement », conclut Julien Gauchet.