Les entreprises sont majoritairement passées au tout sur IP mais certaines solutions fonctionnent encore pour certains avec l’analogique. Or depuis quelques jours, le RTC n’est plus commercialisé.. Mode d’emploi.
A moins d’un séjour prolongé dans les tréfonds interstellaires de notre galaxie, il n’est pas possible que l’annonce programmée de la fin du RTC (Réseau Téléphonique Commuté) vous ait échappée. Depuis le 15 novembre, l’opérateur historique a définitivement mis un terme à la commercialisation de ces lignes. Progressivement, le support des lignes existantes sera interrompu, sur la base d’un calendrier qui nous emmène, suivant les régions, à l’horizon 2023. Ne vous y trompez pas, le fait de devoir renoncer aux lignes analogiques peut perturber un certain nombre de vos activités. Pour ne pas avoir à agir en mode « panique » mieux vaut anticiper.
Dresser l’état des lieux
Vous vous interrogez sur la façon dont vous devrez progressivement renoncer au RTC ? Agissez avec méthode. Commencez par faire un état des lieux complet de vos usages et des fonctionnalités existantes sur l’ensemble de vos sites. A partir de cette cartographie détaillée, vous pourrez prioriser vos actions et définir votre feuille de route. Si vous identifiez sur l’ensemble de vos sites, différents équipements utilisant encore à ce jour des lignes RTC, il faudra, en fonction de leur importance et de leur criticité, apporter des réponses adaptées.
Pour pallier la disparition du réseau RTC, plusieurs solutions s’offrent à vous.
Vous accueillez du public ?
Les ERP ont l’obligation de disposer de système d’alerte anti-incendie pour la protection des visiteurs. Ces derniers exigent une disponibilité absolue. Ne nécessitant pas d’alimentation électrique additionnelle, n’impliquant le recours à aucun équipement intermédiaire, insensibles aux interférences, les lignes RTC présentaient des caractéristiques uniques qui les rendaient indispensables à ce type d’usage. Pour pallier la disparition du réseau RTC, plusieurs solutions s’offrent à vous au premier rang desquelles se situent les systèmes exploitant le réseau mobile. Attention toutefois à la notion de la qualité de la couverture. Néanmoins, dans le cadre d’appels d’urgence, c’est le réseau 2G qui est utilisé et sa couverture est optimale. Vous pouvez aussi recourir à une Box Internet, mais il faudra dans ce cas assurer une alimentation électrique supplétive (sur batterie) en cas de coupure de courant.
Vous utilisez des équipements de télémesure ?
Les lignes RTC sont encore très couramment utilisées dans de nombreuses industries, notamment pour effectuer des télémesures sur des compteurs ou même sur des machines à affranchir. Certains automates industriels, dans une optique de télémaintenance ont eux aussi recours aux lignes analogiques. S’il s’agit d’une simple machine à affranchir, peut-être pourrez-vous renouveler cet équipement et opter pour un équipement compatible avec les technologies IP. L’investissement pourra être rapidement amorti. En revanche dans le cas de machines industrielles très coûteuses ou de réseaux de compteurs très étendus, il n’est pas envisageable de renouveler le parc. Dans ce cas de figure, des alternatives existent sous la forme de convertisseurs qui collectent les données analogiques des équipements et les font transiter vers des lignes IP. C’est la cas exemple d’une solution comme WireX qui saura jouer un rôle pivot dans votre infrastructure.
Vous possédez encore un autocom ?
Ne rougissez pas ! De très nombreuses entreprises exploitent encore un bon vieux PABX, bien que des alternatives existent depuis près d’une quinzaine d’années. La fin du RTC sera peut-être l’occasion de migrer vers un IPBX soit installé en interne dans vos locaux, soit en optant pour un IPBX hébergé chez un prestataire. Vous pourrez alors profiter pleinement de tous ces nouveaux outils collaboratifs et engager pour de bon votre transformation digitale !