Si le choix du smartphone est d’abord lié à des impératifs d’usages liés au profil du collaborateur, il faut aussi prendre en compte différentes considérations RH, ou encore financières. Explications.
« Il est capital, explique Apostolos Teknetzis, en charge de la sélection de la gamme Mobiles et de l’analyse marché et ventes chez Bouygues Telecom Entreprises, de définir différents persona afin de poser un cahier des charges cohérent, facilitant le choix du smartphone ». Un cahier des charges qui permettra d’identifier le meilleur rapport spécifications/coût/usages…
Profil n°1 : du très haut de gamme pour l’utilisateur VIP
Les très hauts dirigeants sont presque toujours dotés de smartphones haut de gamme. « Ces profils véhiculent l’image de l’entreprise à l’extérieur et on les imaginerait mal avec de simples features phones en poche », observe Apostolos Teknetzis. En fonction de l’entreprise et de ses moyens financiers, la différence se fera notamment sur la capacité de stockage. 256, 512 et pour certains smartphones très récemment commercialisés, jusqu’au 1Go, le budget est souvent conséquent, mais il se limite à deux ou trois exemplaires au sein de l’entreprise.
Profil n°2 : de grands écrans pour équiper la direction
Le comité de direction est, lui aussi amené à véhiculer l’image de l’entreprise dans son écosystème de clients et partenaires, mais dans une dimension plus opérationnelle. « Sur ce profil, on optera à nouveau pour des smartphones très haut de gamme, particulièrement bien finis ». Le critère principal ne sera toutefois plus celui de la capacité de stockage, mais bien la taille de l’écran. Les cadres dirigeants doivent prendre des décisions même à distance, ils ont besoin de grands écrans pour afficher tous types de données ou d’informations et leur smartphone est un véritable prolongement de leur bureau. Accès à des applications métier de CRM, de business Intelligence, consultation de tableaux de bord interactifs et de feuilles de calcul contenant d’importants volumes de données, le confort d’affichage, et la faculté de faire du smartphone une annexe du PC de bureau, constituent une priorité dans le choix de l’équipement.
Au même titre qu’un véhicule de fonction, le smartphone est aujourd’hui un vecteur de l’image de l’entreprise à l’extérieur.
Profil n°3 : Des smartphones adaptés pour les cadres intermédiaires et collaborateurs
« Pour équiper les effectifs d’une entreprise, les responsables de flotte s’orientent en général vers deux gammes différentes, en fonction des usages des collaborateurs principalement », observe Apostolos Teknetzis. Le budget moyen varie entre 150 et 250 € pour un collaborateur et entre 250 et 400 € pour un cadre moyen. « Au-delà de la considération purement statutaire, c’est véritablement l’usage qui conditionne l’attribution d’un modèle de smartphone plutôt qu’un autre ». Un choix lié également aux applications métiers utilisées par les équipes, mais surtout à la polyvalence des activités de ces collaborateurs qui utiliseront principalement leur smartphone à des fins de consultation de messagerie électronique, ou d’applications de suivi de leurs activités professionnelles (comme les application d’aide à la vente, par exemple), par nature moins exigeantes en ressources (mémoire, processeur graphique, etc.).
Profil n°4 : Un smartphone durci pour les agents de terrain
Dans le secteur de l’énergie, de l’industrie, mais aussi celui de la maintenance, ou du BTP, ce sont les smartphones durcis qui seront privilégiés. « Capables d’affronter les milieux hostiles, de résister au chutes comme à la poussière, utilisables avec des gants, ces smartphones durcis répondent à des contingences très spécifiques », continue Apostolos Teknetzis. Ils sont une promesse d’efficacité et de productivité sur le long terme pour des acteurs de terrain.
Des alternatives à envisager…
Considérant que le smartphone agit aujourd’hui comme un levier RH (au même titre qu’un véhicule de fonction) ou comme un vecteur de l’image de l’entreprise à l’extérieur, le processus de montée en gamme progressive semble inexorable. Mais le gestionnaire de flotte reste contraint par des contingences budgétaires…. Si les entreprises rechignent encore à recourir au marché du reconditionnés (notamment pour des inquiétudes sur la sécurité et la durabilité des smartphones), « elles s’orientent de plus en plus fréquemment vers d’autres modes de financement comme le leasing, confie Apostolos Teknetzis. Elles y trouvent un moyen de renouveler plus facilement les flottes, de disposer toujours de modèles récents, en maîtrisant les coûts ». De quoi proposer aux collaborateurs le meilleur du smartphone sans entamer la capacité d’investissement des entreprises !