Les objets connectés (IoT) sont souvent présentés comme LE domaine technologique en plein développement. Selon l’institut Gartner, 20,4 milliards d’entre eux devraient être en service en 2020. Et pourtant, cela fait déjà très longtemps que nous en sommes entourés, sans même s’en apercevoir. En voici 5, parmi les plus emblématiques.
Le vélo libre service :
Lancé à Paris en 2007 avec Vélib où il a attiré les projecteurs (il avait pourtant été déployé en premier lieu à Vienne en 2003 puis à Lyon en 2005), le vélo en libre-service mis en place par JC Decaux est tout ce qu’il y a de plus connecté. Chaque vélo est porteur d’une puce RFID qui permet de l’identifier et communique avec la borne qui elle-même échange avec un serveur central chargé de gérer la maintenance et la disponibilité de ces deux roues pleins de technologie. Aujourd’hui présents dans 13 pays, le vélo libre service totalise plus de 570 millions de trajets depuis ses débuts.
Le terminal de paiement électronique (TPE) :
Un objet aussi banal que le TPE est pourtant l’un des plus anciens objets connectés. Aujourd’hui ces dispositifs sont l’équivalent de véritables téléphones communicants Machine to Machine. Au démarrage, les TPE étaient filaires, mais avec l’avènement des box internet, à la fin des années 90, ils ont progressivement évolué vers les réseaux mobiles, et peuvent être dotés de puces GPS ou s’appuyer sur des technologies Bluetooth ou Wifi.
Le boîtier antiradar Coyote :
En 2005, une petite société française voit le jour sous le nom de Coyote System. Son crédo : un boitier communicant équipé d’un écran qui permet de connaître –mais aussi de signaler- la présence de radars le long des routes. Basé sur les échanges d’informations en direct entre conducteurs, ce système évolue, notamment en raison de contraintes règlementaires, et devient un système d’aide à la conduite. Aujourd’hui, ce dispositif est surtout présent directement sur smartphone, tout comme les dispositifs de guidage GPS.
Les centrales d’alarme :
Avec ses impératifs de transmission de données en direct et de coupure ou allumage à distance, la télésurveillance est connectée depuis longtemps. Initialement reliées au réseau téléphonique commuté (le RTC ou autrement dit le réseau de téléphonie fixe) pour des raisons d’alimentation et d’échange d’informations, les centrales d’alarmes se sont progressivement affranchies de ces contraintes. Elles ont évolué vers des solutions sans fil M2M avec l’avantage d’être plus facile à installer et être moins sensibles aux coupures de réseau.
Les bracelets de géolocalisation :
Destinés à suivre les personnes âgées dépendantes et vulnérables (malades d’Alzheimer par exemple), ces dispositifs GPS ont considérablement évolué depuis une dizaine d’années avec une amélioration de l’ergonomie ou du prix. En 2012, Bouygues Telecom participait déjà à une phase d’expérimentation avec Atos et d’autres acteurs IT dans le cadre du projet BEA (Bracelet Electronique pour l’Autonomie) pour tester un bracelet géolocalisé pour des malades d’Alzheimer et leurs aidants. Dans le même ordre d’idée, les montres intelligentes dédiées au running apparues dans les années 90 n’ont cessé de se perfectionner, avec l’ajout de nombreuses fonctionnalités (interactions machine/ordinateur) et un fort développement des usages data via le smartphone. De quoi préparer le terrain aux bracelets d’activité (proposant podomètre, compteurs de calories ou encore moniteur cardiaque) très en vogue aujourd’hui.
Les objets connectés correspondent depuis longtemps à une réalité commerciale avec des applications que nous utilisons dans notre quotidien.
Aujourd’hui, l’IoT rentre néanmoins dans une nouvelle étape en élargissant les connectivités possibles et le champ de ses applications et en favorisant l’émergence de nouveaux business models.