La mutualisation des ressources promise par le cloud permet – sur le papier – aux entreprises de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc leur impact carbone. Pour autant, toutes les offres ventant les promesses d’un bilan carbone irréprochable ne se valent pas. L’optimisation énergétique du datacenter et son pays d’implantation entrent notamment en ligne de compte pour calculer son empreinte carbone. On vous aide à y voir plus clair.
C’est l’une des promesses du cloud. L’utilisation d’une plateforme mutualisée permet à une entreprise de diminuer mécaniquement son empreinte carbone. Elle n’a plus à acheter ses serveurs et à assurer l’administration et la maintenance de cette infrastructure on-premise. Un fournisseur cloud industrialise le déploiement et la gestion des serveurs qui seront – dans le cas le plus fréquent – partagés par plusieurs entreprises clientes.
Les providers mettent, par ailleurs, en œuvre différentes actions pour diminuer autant que possible l’empreinte carbone d’une entreprise via, par exemple, l’énergie consommée par leurs équipements informatiques et réseaux. Vous l’avez constaté, lors de l’utilisation de votre ordinateur, il dégage de la chaleur, ce qui nécessite la présence d’un ventilateur. A l’échelle d’un datacenter, une part importante de l’alimentation en énergie est consacrée au système de refroidissement qui prévient la surchauffe des baies de serveurs.
Comment les providers cloud cherchent à réduire leur empreinte carbone ?
Les providers cloud cherchent de plus en plus à réduire leur empreinte carbone. Depuis une quinzaine d’années, ils innovent pour faire baisser le PUE (Power Usage Effectiveness), le principal indice mesurant l’efficience énergétique d’un centre de données. Plus ce PUE se rapproche de 1, plus le site est performant du point de vue énergétique et tend donc vers une empreinte écologique plus positive. Pour cela, les prestataires travaillent sur la conception même (éco-conception) du datacenter et de nouvelles approches.
Le watercooling exploite, par exemple, les propriétés caloriporteuses de l’eau. L’énergie résiduelle des datacenters peut aussi servir à l’alimentation des logements résidentiels et des bureaux en eau chaude.
L’intelligence artificielle permet, elle, de calculer au plus juste l’énergie nécessaire à l’alimentation du système de refroidissement en fonction de la charge de travail .
Autant d’investissements, d’innovations et d’actions inaccessibles à une entreprise privée dont le numérique ne constitue pas son cœur de métier.
Héberger ses données en France, un bon pari pour réduire son empreinte carbone
La stratégie d’optimisation de la consommation électrique de son fournisseur cloud n’est pas le seul élément que doit prendre en compte une entreprise pour calculer son empreinte carbone. Elle doit aussi s’interroger sur le lieu d’implantation du datacenter dont elle dépend.
Selon le site Electricity Maps(1) qui calcule l’empreinte carbone mais plus précisément le facteur d’émission moyen par pays, en temps réel, la France est particulièrement attractive. Avec son mix énergétique qui repose fortement sur le nucléaire, elle affiche près de 60 g équivalent CO2 par kWh contre 437 g en Irlande, 235 g en Allemagne et près de 600 g en Pologne, ces deux derniers pays recourant encore aux centrales à charbon.
L’hébergement de ses données sur le sol français est donc un bon pari à la fois en termes de souveraineté et de confidentialité des données mais aussi de sobriété énergétique. Enfin, il convient de s’assurer que le datacenter est approvisionné par des sources d’énergie renouvelables.
Des datacenters alimentés à 100 % en énergie verte pour diminuer son empreinte carbone
En France, le département Bouygues Telecom Entreprises OnCloud coche toutes les cases de ce cahier des charges. Ses datacenters sont basés en France et alimentés à 100 % en énergie verte. Certifiés ISO 50001, ils intègrent, par ailleurs, les derniers standards en termes de performances énergétiques. Pour réduire encore son impact carbone, ses infrastructures ont été auditées par Carbone 4, cabinet de conseil cofondé par Jean-Marc Jancovici.
L’entité Française diffère aussi par son approche.
« Nous accompagnons les entreprises sur le chemin d’un numérique responsable, maîtrisé et efficient « , avance Basile Biard, son responsable marketing digital et communication. « A la différence des hyperscalers qui surdimensionnent systématiquement leurs offres – environ 20 % des machines virtuelles ne sont pas utilisées – Bouygues Telecom Entreprises OnCloud ajuste son infrastructure et ses actions au plus proche des besoins de ses clients.«
Selon les approches dites FinOps contraction des termes « finance » et « opérations », ou GreenOps, il convient, en effet, de s’assurer qu’une entreprise utilise les ressources cloud de la façon la plus efficiente possible pour ne pas faire exploser ni les factures, ni les émissions de GES et conserver une empreinte écologique positive.
Un simulateur pour calculer son empreinte carbone
Le groupe travaille aussi sur la rationalisation des équipements. Comme le rappelle une récente étude de l’Arcep et de l’Ademe, respectivement l’autorité de régulation des télécoms et l’agence de la transition écologique, 79 % de l’empreinte numérique provient des matériels, environ 16 % des centres de données et 5 % des réseaux . La fabrication des serveurs, de l’extraction de terres rares à leur assemblage, pèse très lourdement dans le bilan carbone.
Comment calculer son bilan carbone ?
Bouygues Telecom Entreprises OnCloud a conçu un simulateur qui permet à une entreprise, depuis une feuille de calcul Excel, de mesurer son bilan carbone en rentrant le nombre de machines virtuelles en service et leurs configurations (CPU, RAM…). « Ce simulateur permet aussi d’estimer le taux de CO2 évité en passant par le cloud sur la base des fiches techniques des serveurs on-premise « , précise Basile Biard.
Dans une approche pragmatique, l’opérateur propose également d’héberger les serveurs de ses clients durant la phase de migration. « Une entreprise qui a fait l’acquisition de matériels il y a deux ans, ne va pas s’en débarrasser – ce qui serait un non-sens écologique -, ou attendre la fin de période d’amortissement pour aller dans le cloud« , observe Basile Biard.
Durant cette phase intermédiaire, l’entreprise place ses serveurs dans les datacenters de Bouygues Telecom Entreprises OnCloud profitant de l’optimisation énergétique de ses sites. Ses techniciens peuvent avoir un accès physique aux matériels tout en bénéficiant du service d’astreinte 7/24 assuré par le fournisseur cloud. Ce qui évite des déplacements, autre facteur d’émission de GES
Comment compenser son empreinte carbone ?
Compenser son empreinte carbone en tant qu’entreprise consiste à financer des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour contrebalancer les émissions produites par l’activité de l’entreprise.
Il existe plusieurs façons de compenser son empreinte carbone :
- L’investissement dans des projets d’énergie renouvelable,
- La mise en place de programmes de reforestation (Objectif O2),
- L’amélioration de l’efficacité énergétique,
- L’achat de crédits carbone qui permettent aux entreprises d’acheter des crédits qui représentent une tonne d’émissions évitées ou réduites.
Cependant, la compensation ne doit pas être considérée comme une solution à long terme, mais plutôt comme un moyen temporaire de réduire l’impact environnemental de l’entreprise, en attendant de mettre en place des mesures plus durables pour réduire ses émissions de manière significative.
Impact carbone en entreprise, ce qu’il faut en retenir :
- L’utilisation du cloud permet aux administrations publiques ou entreprises privées de réduire leur impact carbone,
- L’un des leviers potentiels pour réduire son empreinte carbone est d’héberger ses données en France car le mix énergétique nucléaire du pays et la stratégie d’optimisation de la consommation électrique des fournisseurs de cloud est souvent plus vertueuse qu’ailleurs.
- Bouygues Telecom Entreprises OnCloud propose des datacenters en France, certifiés ISO 50001 et alimentés à 100% en énergie verte. L’entreprise a aussi conçu un simulateur qui permet à une entreprise de mesurer son bilan carbone, ainsi qu’une approche pragmatique pour aider les entreprises à héberger leurs serveurs pendant la phase de migration.
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